Mini Paceman : Juste pour le look

Si, en 2001, la Mini “hatch” entamait un grand raz-de-marée dans le monde, le constructeur a su développer intelligemment sa gamme avec des modèles plus familiaux. C'est le cas du Clubman, mais aussi du Countryman qui, arrivé il y a tout juste 3 ans, s'est écoulé à plus de 250 000 unités. Mini depuis 2001, c'est près de 2,5 millions de voitures vendues dans le monde. Le Paceman est donc le 7e véhicule de la gamme Mini. En termes de volume extérieur, il reprend quasiment les côtes du Countryman, sauf pour la garde au toit beaucoup plus basse afin de lui donner un profil de coupé assez plongeant tout en apportant une partie arrière fuyante à la manière d'une autre voiture britannique un peu plus grande mais non moins concurrente, le Range Evoque.

Nous avons droit à une allure surélevée et un look un brin baroudeur tout en conservant l'esprit rondouillard d'une Mini. Une sorte de très grosse Mini en somme. A l'arrière, si le Paceman a l'avantage d'interpeller, difficile de dire s'il peut plaire à tout le monde, mais il est certain que la plupart l'achèteront rien que pour son look. En découvrant l'habitacle, on retrouve la même planche de bord que dans le Countryman. Bonne nouvelle puisque l'ensemble est parfaitement assemblé et les matériaux de bonne qualité. On retrouve également l'esprit de la marque avec un gros compteur central et ses différents interrupteurs au bas de la console centrale. En passant à l'arrière, plus question de ressembler à un Countryman. Les deux sièges en cuir pleine fleur de notre version sont du plus bel effet mais ils ne feront pas de miracles si les occupants mesurent plus d‘1,75 mètre. La garde au toit est en effet très limitée en raison du profil de la voiture. Le coffre affiche une contenance de 330 litres, cela reste tout à fait correct. Plus à l'avant, la Mini Paceman peut embarquer 5 possibilités.

En entrée de gamme, un bloc 1,6 litre essence de 122 ch, suivi par un bloc 1,6 litres turbo de 184 ch (Cooper S) pour aboutir à sa version poussée à 218 ch (John Cooper Works). Deux versions diesel sont proposées : 122 ch ou 143 ch. Notre version est équipée du 2,0 litres de 143 ch (Cooper SD), un moteur que l'on connaît déjà sur certaines BMW Série 1 et Série 3 où il se révèle d'ailleurs plus insonorisé que dans notre Mini Paceman. Toujours est-il qu'il assure de bonnes prestations avec seulement 9,3 secondes pour être à 100 km/h et se contente de 4,9 litres en consommation moyenne. Pour le CO2, notre Paceman Cooper SD demeure dans la zone neutre avec 130 g/km. Sur la route, si sa position plus surélevée qu'une Mini classique rend la Paceman un brin moins agile, elle offre, en revanche, une très bonne motricité grâce à sa transmission intégrale All4 qui répartit en permanence la puissance entre les roues avant et arrière. De quoi obtenir une voiture très sécurisante sur le bitume mais aussi sur tous types de chemins. Equipé de pneus hiver, notre Paceman a parcouru très facilement des sentiers très enneigés et boueux dans les hauteurs proches du Lac de Garde. On obtient ainsi une voiture un brin plus vaste, moins pratique à garer qu'une Mini “hatch” (la Mini normale), mais avec tout le côté “baroudeur” de la Countryman.

Au final, le Paceman se révèle plus polyvalent qu'il n'y paraît. Il mérite donc un franc succès même si logiquement, il ne devrait pas égaler les volumes du Countryman aux prestations plus familiales.

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