Essai Mazda MX-30 R-EV : le plaisir en prolongation

Nos confrères d'Auto Plus viennent d'annoncer que Mazda lancerait de 7 à 8 modèles électriques d'ici à 2030, en 6 ans seulement, autant dire que l'actualité ne va pas manquer pour la firme d'Hiroshima. Aujourd'hui, on ne compte qu'un seul modèle de ce type au sein de la gamme : le MX-30.

Un coup de crayon urbain assez original

Le MX-30 a été lancé, comme bien d'autres nouveautés automobiles, en pleine crise du Covid. Bien entendu, cela n'a pas aidé à ce joli SUV compact de se faire une grosse part de marché. Pourtant esthétiquement, il faut lui reconnaître de gros atouts. Face à une concurrence qui a tendance à dessiner des « fers à repasser » géants avec un look de SUV, Mazda a soigné le style de son engin avec un coup de crayon urbain et assez original. Particularité : l'ouverture antagoniste des portes arrière qui donne accès à un intérieur parfaitement présenté. L'ensemble bénéficie de matériaux dont la qualité est exceptionnelle et respire la zénitude du pays du soleil levant. L'ensemble est très bien équipé, les commandes tombent parfaitement sous la main, bref, le MX-30 fait partie de ces voitures différentes des autres et dans le bon sens ! Dans la version 100 % électrique, on a droit à un moteur de 145 ch qui assure une autonomie d'un peu plus de 200 km. C'est un choix fait par le constructeur qui propose ici une voiture urbaine et périurbaine pour un tarif, lors de son lancement, plus abordable que l'ensemble de la concurrence électrique. Seul bémol, avec une telle autonomie, le MX30 full électrique ne s'adresse qu'à une clientèle ayant les moyens de s'acheter une 2e, voir une 3e voiture.

Plus serein

Avec l'arrivée de la déclinaison R-EV, le stress de la panne électrique disparaît totalement. La raison, c'est l'implantation d'un petit moteur rotatif dans le compartiment avant. Pour rappel, Mazda est un grand spécialiste de ce type de moteur et l'a d'ailleurs parfaitement démontré avec une victoire aux 24 du Mans. C'était en 1991 avec la superbe et mélodieuse 787B. Aujourd'hui, le but n'est plus de prendre plus de 300 dans les Hunaudières mais bien de permettre à notre voiture électrique de rouler beaucoup plus longtemps. La batterie est plus petite, permettant d'obtenir un peu de place pour un réservoir d'essence. Après, c'est la magie hybride qui opère. Dans la plupart des cas, et surtout en ville, notre voiture utilisera le moteur électrique pour avancer avec un silence de fonctionnement très agréable. Dès que la batterie atteint 45 % de charge, notamment sur autoroute, le moteur thermique se mettra en route pour la recharger, mais pas pour entraîner les roues. Cette MX-30 reste donc une voiture électrique qui permet d'augmenter considérablement son autonomie. Si certains de nos confrères avaient signalé, lors des premiers essais il y a quelques mois, une forte sonorité du moteur rotatif, notamment en ville, lors de notre essai, il n'a pas démontré une sonorité dérangeante (nos confrères ont essayé des pré-séries), en tout cas pas plus que les moteurs hybrides que nous connaissons (celui de Clio 5 Phase 2 e-Tech peut être plus sonore, c'est dire !). 

À l'arrivée, on passe tout de même de 200 à 680 km d'autonomie pour une recharge complète qui durera 4 h 40 sur une prise standard, voire 25 minutes seulement sur une borne de 36 kW. Le tarif est d'ailleurs le même que la version 100 % électrique et, à l'arrivée, cette MX-30 R-EV peut endosser le rôle de voiture principale d'un foyer. C'est surtout ça qui compte !

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FICHE TECHNIQUE