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Quelle place pour la voiture dans ma ville ? Un questionnaire de l'Automobile Club Association révèle que pour la majorité des candidats têtes de listes aux municipales 2014 « la voiture a sa place en ville ».

La mobilité urbaine est au centre des débats des élections municipales. L’Automobile Club Association (ACA) - principale organisation française de défense des automobilistes - souhaite que les candidats aux municipales privilégient une politique cohérente en matière de mobilité urbaine, qui ne pénaliserait ni l’accès à la ville ni les automobilistes.

18/03/2014
14 minutes

La mobilité urbaine est au centre des débats des élections municipales. L’Automobile Club Association (ACA) - principale organisation française de défense des automobilistes - souhaite que les candidats aux municipales privilégient une politique cohérente en matière de mobilité urbaine, qui ne pénaliserait ni l’accès à la ville ni les automobilistes.

C’est pourquoi, en février dernier, l’ACA a interrogé les candidats ‘têtes de listes’ de plus de 30 grandes villes de France sur la place qu‘ils accordaient à l’automobile dans leurs villes respectives ainsi que sur leurs projets en matière de mobilité, de circulation et de stationnement. 46 candidats de 28 villes françaises ont d’ores et déjà répondu (Cliquez ici pour accéder aux réponses des candidats.)

Décryptage des réponses des candidats :

Place de la voiture en ville :

Sans grande surprise, la majorité des candidats-répondants a développé un projet politique relatif aux déplacements en milieu urbain orienté par une volonté de réduire la part des véhicules automobiles. Ils reconnaissent néanmoins, par l’effet du « politiquement correct » la réalité quotidienne des déplacements automobiles, leur importance dans la vie sociale et économique des grandes villes.
Les candidats indiquent tous vouloir faciliter la mobilité, améliorer la qualité de vie en ville, tout en accompagnant la croissance économique, en favorisant notamment les « modes de transport alternatifs ».

Stationnement :

Les candidats reconnaissent très majoritairement la nécessité de développer une offre globale de stationnement et s’engagent à ne pas augmenter les tarifs.
Les propositions sont diverses : utiliser de nouvelles technologies permettant la localisation des places de stationnement, réorganiser le stationnement dans la ville en développant les zones bleues, la tarification à la minute, des périodes définies de gratuité, repenser les aménagements de la ville avec la création de silos, de parkings relais ou en sous-sol…

Fluidité du trafic :

A l’unanimité, les candidats expriment clairement leur souhait de fluidifier la circulation. En faisant appel à des technologies nouvelles permettant la gestion en temps réel du trafic, ou, pour certains, en réorganisant la vie de la ville avec des aménagements des horaires de livraison, des collectes d’ordures, ou encore en développant l’auto partage, etc. pour d’autres.

Aménagement et généralisation des Zones 30 :

Les candidats-répondants s’opposent formellement à la généralisation des zones 30km/h. Ils sont en revanche favorables à l’aménagement de zones 30 à des endroits sensibles en termes de sécurité routière (abords des écoles, maisons de retraite, etc.)
La plupart d’entre eux préconise systématiquement la prise en considération de l’avis des résidents et des conseils de quartier.

Face à un tel consensus apparent, qu’il faut néanmoins savoir décrypter, l’Automobile Club Association restera attentif aux promesses de campagnes.

Selon l’ACA, la ville et voiture sont indissociables. Si les transports collectifs et les modes doux ont incontestablement un rôle essentiel à jouer, il n'y a pas lieu de les opposer à l’automobile. En effet, leurs clientèles ne sont pas les mêmes.

Il faut œuvrer en faveur d’une cohabitation intelligente des différents modes de transport en tenant compte des réalités plutôt que de les comparer et de les opposer systématiquement en les classant en « bons » (transports publics et « modes doux ») ou en « mauvais » (auto/moto).

L’ACA demande aux futurs élus de privilégier, durant leur mandat, un débat dépassionné en matière de mobilité urbaine, en considérant que le nécessaire développement du transport collectif et des modes « doux » ne doit pas se faire au détriment de l’automobile.

Enfin, une métropole doit pouvoir attirer les visiteurs en leur garantissant un stationnement de courte ou moyenne durée au plus près des commerces ou des équipements, mais également maintenir ses habitants dans le centre-ville, ce qui impose de concevoir une politique de stationnement favorable également aux habitants plutôt que dissuasive.

Consultez des extraits des réponses des candidats à ce lien
Plus d’informations sur http://www.automobile-club.org/municipales2014