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80 % des Français peu ou pas gênés par la grève : la preuve que la voiture reste le 1er mode de mobilité du quotidien des Français

13/04/2018
11 minutes

Selon un sondage représentatif réalisé par l'IFOP pour l'Automobile Club Association (ACA) seuls 8 % des Français se déclarent très gênés par la grève actuelle de la SNCF alors que 80 % s'affirment peu ou pas gênés ! 

« Ce résultat a priori surprenant confirme les enquêtes nationales de transport de l'INSEE qui ont montré que moins d'1 million de personnes rejoignent chaque jour leur lieu de travail en train, contre près de 20 millions en voiture » analyse Christian GERONDEAU, Président Délégué à la Mobilité de l'Automobile Club Association.

Ce chiffre conforte une réalité bien souvent niée dans les politiques de déplacements : la voiture assure l'essentiel des besoins de mobilité des ménages, notamment celui contraint d'aller travailler, là où les transports collectifs ont leurs limites naturelles. 

Il est donc surprenant de constater que les Régions consacrent chaque année près de 4 milliards d'euros de l'argent du contribuable aux TER ferroviaires, c'est-à-dire autant qu'aux lycées, alors que ces TER ne sont utilisés régulièrement que par 3 % des habitants de province contre 97 % qui utilisent leur voiture. Les 260 lignes de TER de province n'ont pas plus de trafic à elles toutes que la seule ligne A du RER parisien.

Un autre sondage de l'IFOP (novembre 2017) pour l'ACA a d'ailleurs montré que 63 % des habitants de province n 'étaient pas opposés au transfert des petites lignes ferroviaires peu fréquentées vers des autocars qui peuvent offrir plus de souplesse et de meilleurs services en étant plus fréquents que les trains. 

De son coté, l'automobiliste est un contribuable très généreux : en 2017, l'ensemble des taxes acquittées par les usagers de la route a atteint 67 milliards d'€, dont 34 milliards rien que pour les taxes sur les carburants. En regard, c'est le contribuable qui apporte 14 milliards d'euros chaque année à la SNCF (rapport Spinetta).

Avec la même somme, il serait possible de diminuer de 30 centimes le prix du litre de carburant et d'améliorer fortement le pouvoir d'achat de tous les automobilistes, c'est-à-dire de 90 % des Français, et d'abord celui des plus démunis qui ont souvent plus besoin de leur voiture plus que les autres,car ils habitent loin des centre-villes et à la campagne .

Il faut rappeler que plus de 80 % des déplacements se font par des transports non publics par la route, alors que, dans le même temps, les décisions « anti-voiture » se multiplient, fondées sur l'idée qu'en complexifiant son usage et en rendant son coût exorbitant, l'automobiliste sera contraint de s'en passer.

Mais la réalité est toute autre : 84 % des ménages se sont équipés d'un véhicule particulier pour répondre à leurs besoins de mobilité. Les automobilistes réfractaires aux mesures punitives sont bien sûr prêts à s'impliquer dans des systèmes de mobilité plus responsables (co-voiturage) et pluriels.

« Le vrai défi est de créer des solutions de mobilité qui soient en mesure de fournir aux usagers un choix, de la flexibilité et une inter-connectivité sans faille entre les différents modes de transport. L'Automobile Club Association qui compte plus d'un million d'adhérents en France est là pour accompagner les usagers dans ces évolutions afin que le droit à la mobilité soit garanti à tous. » conclut Didier BOLLECKER, Président de l'Automobile Club Association.

Voir le sondage