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70 au lieu de 80 km/h sur le périphérique parisien : Pourquoi et pour quoi faire ?

10/07/2013
8 minutes

Le Conseil de Paris a ré-évoqué l’abaissement de la vitesse de 80 à 70 km/h sur le périphérique, mesure qui pourrait être appliquée à l’automne 2013.

L’Automobile Club Association déplore que la Ville de Paris persiste à vouloir mettre en œuvre une mesure « d’affichage » qui ne pénalisera que les banlieusards qui viennent à Paris en voiture, et qui n’aura strictement aucun effet significatif :

- en termes de fluidité de la circulation, puisque la vitesse moyenne actuelle sur le périphérique est de 37 km/h, avec des pointe à 42,6 Km/h en moyenne les lundi du mois d’août ! 
- en termes de sécurité routière, puisque les vitesses maximales généralement constatées, aux rares moments de particulière fluidité, se situent entre 75 et 78 km/h……
- en termes phoniques (« mesure d’affichage », selon l’association Bruitparif, compte tenu des vitesses effectives sur le périphérique )

C’est pourquoi, l’Automobile Club Association réitère sa demande de consultation populaire pour recueillir l’avis de tous les Franciliens sur ce projet.

L’Automobile Club Association souhaite naturellement contribuer à la mise en œuvre d’une politique équilibrée et réaliste, en faveur de solutions garantissant la mobilité des personnes et des marchandises. Ainsi, en lieu et place d’une mesure dont le rapport coût/avantages n’est pas démontré il apparait nécessaire que les efforts devraient porter sur :

- Des systèmes de gestion du trafic en temps réel (systèmes d’aide au stationnement, signalisation routière variable, vitesses variables), 
- la généralisation de programmes d’éco-conduite pour favoriser l’efficacité énergétique, entrainant de clairs gains environnementaux,
- le développement de la logistique urbaine (itinéraires pour poids lourds, zones de livraison),
- La gestion de la mobilité locale et régionale (centre de mobilité, portail de mobilité)

Selon Didier BOLLECKER, Président de L’Automobile Club Association : « La mobilité urbaine constitue un enjeu majeur pour l’avenir de Paris. L’enjeu consiste à trouver un équilibre permettant de répondre à l’ensemble des besoins urbains, tout en préservant la fluidité de la mobilité nécessaire pour répondre à ces besoins. Nous considérons que le nécessaire développement du transport collectif et des ‘modes doux’ ne doit pas se faire au détriment de l’automobile, mais en complément. Il faut se fixer comme objectif de combiner le meilleur des deux mondes, c’est-à-dire de rechercher à la fois une bonne accessibilité par la voiture, et une bonne utilisation des autres modes, qui soit attractive en termes de réseau, de fréquence, de qualité et de sécurité. »